Prochain concert

Dimanche
10 mars 2024

Palais des Congrès Bienne


Chœur Symphonique
de Bienne
info@choeursymphonique.ch

STABAT MATER

Antonin Dvořák


Dimanche
24 mars 2013, 17h

Palais des Congrès, Biel/Bienne


Maria Gessler soprano
Isabelle Henriquez alto
Claude Pia ténor
Stephan Imboden basse


Anna Jelmorini direction  


Antonin Dvořák (1841–1904) et son Stabat Mater

Dvořák composa son Stabat Mater entre 1875–1877, période très douloureuse pour lui et sa famille puisqu’il perdit en l’espace de 18 mois ses enfants Josefa, Ruzena et Otakar. C’est une œuvre exceptionnelle, riche de toutes les émotions que l’on peut ressentir lorsqu’on traverse une période si cruelle: tristesse, révolte, foi et confiance. Dans cette œuvre où le chœur tient le rôle principal, Dvořák aborde toutes les facettes du chant choral.

Aîné de neuf enfants, Antonin Dvořák est né le 8 septembre 1841 à Nelahozeves (en Bohême). À six ans déjà, il suit des leçons de violon. Son père se rend rapidement compte des capacités musicales de son fils et l’envoie en 1853 chez son oncle à Slonice pour apprendre l’allemand et travailler le piano et l’orgue. Il poursuit ses études à Kamenice et en 1857 est accepté à l’école d’orgue de Prague où il reste jusqu’en 1859. Puis il rejoint la «Prager Kapelle» de Karel Komzak où il joue la partie d’alto. Cet orchestre qui fait partie du théâtre provisoire de Prague sera engagé en 1865 comme orchestre d’opéra.

L’étonnant jeune musicien doué admirait son compatriote Smetana (1824–1884). Il étudia ses œuvres ainsi que celles d’autres maîtres et apprit à composer en autodidacte.

En 1873 Dvořák épouse Anna Cernakova qui lui donnera neuf enfants. Alors qu’il obtient ses premiers succès locaux, un jury viennois reconnaît la qualité de ses compositions et lui octroie une bourse qui sera renouvelée cinq années consécutives. Cela lui permet d’entrer en contact avec Johannes Brahms, qui deviendra son ami et lui témoignera son amitié sa vie durant.

Son Stabat Mater, les Danses slaves et diverses œuvres symphoniques, vocales ou de musique de chambre le rendent célèbre. L’Angleterre le plébiscite. Dvořák s’y rendra à neuf reprises pour diriger ses œuvres. Il dirigea lui-même à Londres son Stabat Mater devant 12000 auditeurs ravis. La Russie, à l’initiative de Tchaïkowski, le réclame à son tour. Le compositeur tchèque fera une tournée à Moscou et à Saint-Pétersbourg (mars 1890).

Célèbre dans tout le monde musical, il est nommé de 1892 à 1895 directeur du Conservatoire national de New York. Sa première œuvre composée aux Etats-Unis est la 9e symphonie dite «la Symphonie du nouveau Monde». Son succès est foudroyant. En 1985, il retourne dans sa maison en Bohême et achète à Prague un palais qu’il nomma «Villa Amerika», aujourd’hui le musée Dvořák.

La fin de sa vie est surtout consacrée à la composition d’opéras dont le plus célèbre reste Rusalka, créé en 1901. Il mourra le premier mai 1904 à Prague. Sa femme Anna qu’il aimât plus que tout au monde, vécut jusqu’en 1931.